Les conflits armés ont atteint un niveau record depuis 1946 et sont aggravés par des crises climatiques sans précédent. Pour les quelque deux milliards de personnes qui vivent dans des régions fragiles, il en résulte des traumatismes massifs, une barrière invisible qui freine le développement, supprime la productivité et enferme des générations entières dans la pauvreté. Dans les régions touchées par un conflit, les traumatismes subis par les jeunes ne constituent pas seulement une crise de santé publique, mais aussi une crise économique.
Cette session a exploré la “taxe sur les traumatismes” - le coût économique caché des traumatismes non traités chez les jeunes dans les pays en proie à de graves conflits - et le besoin urgent d'intégrer la guérison de la santé mentale dans les stratégies de développement. Dans le cadre d'une discussion fondée sur des données probantes, des responsables en première ligne ont expliqué comment les approches tenant compte des traumatismes peuvent briser les cycles d'exclusion économique et les crises de santé mentale. Les participants sont repartis avec des idées sur la façon dont les décideurs politiques, les donateurs et les praticiens du développement peuvent intégrer la guérison des traumatismes dans les programmes de développement économique, transformant la guérison d'un impératif humanitaire en un moteur de croissance durable.
Modérateur :
Apoorva MandavilliReporter pour les sciences et la santé mondiale, New York Times
Panélistes :
Mohamed Ali Diini, Fondateur, Iftin Global
Dr. Comfort Ero, Président et directeur général, International Crisis Group
Dr. Saida Abdi, Professeur adjoint, École de l'Université du Minnesota
du travail social