Ghada a fondé et dirige actuellement la division anti-trafic de Kafa, un groupe de défense dédié à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles au Liban. Elle s'emploie à soutenir les femmes prostituées et à défendre leurs droits. Avec l'intensification de la crise syrienne, son travail s'est élargi pour répondre aux besoins croissants des réfugiés qui affluent dans son pays. Ghada considère la prostitution comme une forme de violence masculine à l'égard des femmes et se bat pour que des changements juridiques soient apportés au Liban et dans le monde arabe afin de transférer la charge pénale aux profiteurs et aux acheteurs de services sexuels. Comme elle le dit, "je ne peux pas concevoir qu'un pays puisse atteindre l'égalité des sexes tout en permettant à ses femmes d'être achetées et vendues. Je fais donc partie du mouvement abolitionniste dans le monde qui appelle à une société sans prostitution, où les personnes qui vendent des services sexuels ne sont jamais criminalisées (ce qui n'est pas encore le cas au Liban), mais plutôt aidées à sortir de la prostitution si elles le souhaitent ; et où l'industrie du sexe, y compris les trafiquants, les proxénètes et les acheteurs de services sexuels, est criminalisée en tant qu'impératif pour prévenir l'exploitation".